Le greenwashing est un terme pour désigner la pratique trompeuse qui consiste à donner une image « verte » et écologique à des produits, des services ou des comportements qui ne le sont pas. Cette technique est utilisée pour vendre au consommateur des produits qui n’ont pas de bénéfices réels pour la planète, mais qui sont présentés comme éco-responsables.
Dans cet article, découvrez tout ce que vous devez savoir à propos du greenwashing, et pourquoi cette pratique cause du tort à l’écologie.
Comment vérifier qu’un produit est réellement éco-responsable ?
Pour vérifier qu’un produit est vraiment éco-responsable, la meilleure solution est de se fier aux labels.
Les labels écologiques visent à certifier que les produits ou services sont conformes à des normes écologiques définies. Tournés vers le consommateur, ils permettent de s’assurer que les produits sont conçus dans le respect de l’environnement : conçus à partir de matériaux renouvelables ou recyclés, produits sans produits chimiques nocifs, etc.
Cependant, il existe de très nombreux labels : force est d’admettre que tous ne se valent pas. Par exemple, pour vérifier qu’une marque de la mode respecte les standards éthiques, mieux vaut se tourner vers des labels très rigoureux tels que SloWeAre. Celui-ci se démarque par ses très hautes exigences en matière de sourcing, de recyclage et de qualité des matériaux.
Un exemple de greenwashing : McDonald’s et son logo vert
Parmi les grandes entreprises mondiales, McDonald’s a très souvent été accusé de greenwashing. En effet, depuis plus de 10 ans, le géant du fast-food multiplie les déclarations « eco-friendly » et les grands engagements. La firme est même allée jusqu’à colorier son logo en vert.
Seul hic : si la marque a effectivement amélioré certaines de ses pratiques (notamment pour le sourcing des emballages), on ne voit pas de réelle transition écologique. Selon une étude réalisée par l’Université de Californie à Berkeley en 2017, McDonald’s produit encore 5 millions de tonnes de déchets non-recyclés (en augmentation de 10 % depuis 2011). Elle génère également 0,8 % du gaz à effet de serre mondial, un chiffre constant malgré les mesures annoncées par la marque.
Aussi et surtout, la communication « verte » de McDonald’s est surtout cantonnée à l’Europe et aux pays où l’écologie occupe une place importante auprès des consommateurs. Aux Etats-Unis, par exemple, la marque est plus discrète au sujet de l’écologie… et son logo, toujours rouge. On note donc une volonté de s’adapter au marché, bien plus qu’à responsabiliser les consommateurs.
Pourquoi les grandes marques ne font pas une transition écologique ?
De manière générale, les grands groupes peuvent difficilement opérer une transition écologique massive : cela impliquerait de repenser entièrement leur modèle économique, ce qui est très difficile lorsqu’une société dispose de milliers de salariés, de nombreux partenariats et un circuit de production bien défini.
Dans la majorité des cas, ces sociétés sont cotées en bourse et doivent en permanence rassurer leurs actionnaires en publiant un bilan encourageant. Tout changement massif doit également faire l’objet d’un vote au sein du conseil d’administration. On peut donc difficilement reprocher aux grandes marques d’avoir de la mauvaise volonté sur le plan écologique : elles ont très peu de souplesse.
Ce qui est reproché à McDonald’s – comme à tant d’autres – n’est pas tant d’afficher un bilan écologique peu reluisant, que de surfer sur la tendance « verte » à des fins de publicité.
Comment différencier le greenwashing d’une réelle transition écologique ?
Vous l’aurez compris : peu de grandes marques ont opéré une véritable transition écologique. Cependant, il arrive que des sociétés décident de faire évoluer leur modèle afin de polluer moins. Souvent des TPE-PME, ces entreprises peuvent alors prétendre à des labels. C’est surtout à cela que l’on reconnaît une entreprise pleinement investie.
Certains sites se chargent également de regrouper les marques investies dans la transition écologique. C’est le cas de Slowy, la marketplace de mode durable.
Beaucoup considèrent que les TPE-PME seront au cœur de la transition écologique mondiale. Pour accompagner ces sociétés, l’Etat propose d’ailleurs des aides dédiées, comme le plan France Relance et les financements de l’ADEME.