Le monde est un mélange fascinant de plusieurs cultures, et même dans les domaines assez généraux comme la finance, les principes religieux peuvent intervenir. C’est notamment le cas pour les musulmans qui doivent respecter un certain nombre de règles dans la pratique de leurs affaires. En effet, l’Islam est assez strict en ce qui concerne le respect de ses textes.
Ce qu’il faut savoir sur cet univers et ses particularités
Le monde de la finance islamique était, il y a quelques années, encore méconnu du grand public. Cependant, sa notoriété ne cesse d’augmenter, jusqu’à attirer l’attention d’un grand nombre d’investisseurs. De manière simple, il s’agit juste de l’ensemble des opérations ainsi que des produits financiers qui sont en accord avec tous les principes dictés par le Coran. Une manière de vendre et d’acheter, d’échanger conforme à la religion, interdisant certaines pratiques jugées contraire aux valeurs de l’Islam. Tous les principaux fondamentaux de cette finance particulière sont alors tirés du livre sacré des musulmans, de la Sunna (paroles du prophète Mahomet), ainsi que de la Charia qui est la loi islamique. Autant de références qui apportent des repères dans la vie sociale et économique des adeptes.
Plusieurs grandes lignes peuvent ainsi être mises en avant dans ce sens. En premier lieu, le prêt à intérêt (ribat en arabe) est prohibé. En effet, l’argent est considéré comme étant le fruit d’un labeur ou du travail. La création de la richesse via les intérêts est donc interdite, car ne venant pas d’un échange de produit ou d’une rémunération, suite à un réel effort. Néanmoins, la réalisation d’une épargne de sécurité est quand même autorisée. Des restrictions sont aussi distinguées en ce qui concerne les transactions qui s’appuient sur des événements aléatoires. C’est pour cela que la spéculation est également limitée. Lorsque les échanges se basent sur des incertitudes, ce n’est plus de la finance islamique.
La finance islamique et les méthodes utilisées
Lorsqu’un individu recherche un financement pour son projet, il peut se tourner vers la solution dite « avec participation ». Aussi appelée mouchara, elle se base sur le partage du risque entre les parties prenantes du contrat financier. Le bailleur possède ainsi un droit de regard sur l’activité de l’emprunteur. Ces derniers travaillent alors de connivence, en joint-venture, pour assurer la pérennité du business. Chacun peut ainsi se partager les bénéfices, mais également les pertes en cas d’échec, proportionnellement au capital initialement injecté. Un principe assez délicat qui nécessite d’être solidement ficelé.
Par ailleurs, le financement « sans participation » s’apparente plutôt à des transactions commerciales classiques, notamment l’achat et la vente d’actifs. Évidemment, les opérations réalisées doivent rester dans le cadre des règles de la finance islamique. Le prix des produits doit être clairement affiché et surtout correspondant à la réelle valeur de celui-ci. Il faut alors trouver une banque islamique pour financer un projet. Cette dernière s’acquitte de l’actif au comptant et la revend ensuite plus cher à l’investisseur pour tirer des bénéfices, remplaçant ainsi le principe d’intérêt. Il est vivement recommandé de se tourner vers des produits respectant certaines valeurs morales.